Le mercredi 18 août s’éteignait Guy de Rougemont (né en 1935), artiste aux multiples facettes, membre de l’Académie des beaux-arts (section de peinture). Guy de Rougemont était le dernier artiste vivant dont l’Académie nationale de médecine conservât des peintures.
Sa carrière de peintre débute dans les années 1960, après une formation à l’École nationale supérieure des arts décoratifs et un séjour à la Casa de Velázquez en 1962-1964. Dans les années 1970, de retour de New York où il a été en contact avec les minimalistes américains, il développe un art abstrait basé sur l’application de couleurs vives, souvent des couleurs primaires, à des formes organiques ou géométriques, qu’il décline sur une très grande variété de supports et d’objets.
Si la diversité de ses productions lui a valu d’être qualifié tour à tour de lithographe, aquarelliste, sculpteur, dessinateur, designer, architecte d’intérieur, c’est ce travail fondamental sur les formes et les couleurs, entre peinture et sculpture, qui caractérise son œuvre, visible dans des objets du quotidien, mais aussi dans les espaces publics qu’on lui demande d’animer : par exemple l’hôpital Saint-Louis à Paris, la station RER de Marne-la-Vallée, le parvis du Musée d’Orsay, la place Albert-Thomas de Villeurbanne. En 1997, il est ainsi sollicité pour créer un décor pour le Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre. Ce sera une peinture murale de 300 m de long, les Cent images, dont l’Académie conserve quelques aquarelles préparatoires, acquises par le professeur Jacques-Louis Binet qui les cède à l’Académie en 2011.
Guy de Rougemont a exposé dès 1962. Dans l’année qui a précédé son décès, son œuvre faisait l’objet de deux expositions, toutes deux consacrées à ses aquarelles, en Arles en 2020 (« Rougemont. L’aquarelle et son double. », Galerie Anne Clergue, du 11 septembre au 3 octobre 2020), puis à Paris en 2021 (Exposition « Rougemont, de la feuille au volume », Galerie Diane de Polignac, du 7 janvier au 20 février 2021).
François Léger
Bibliographie :