Le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) est une institution créée en 1834 par François Guizot, alors ministre de l’Instruction publique, afin de contribuer à la recherche historique, de publier des documents historiques inédits, et de soutenir les activités des sociétés savantes. Depuis 2005, il est rattaché à l’École nationale des chartes.
Sous l’égide de Bruno Delmas, archiviste-paléographe, professeur émérite d’archivistique contemporaine à l’École nationale des chartes, le CTHS développe depuis des années un annuaire prosopographique des sociétés savantes, nommé La France savante.
Cet annuaire « a pour ambition de rassembler dans une base unique les biobibliographies de l’ensemble des membres des sociétés savantes depuis leur création jusqu’à nos jours. » Pour chaque personne, on trouve ses principales données biographiques, une notice biographique parfois très développée, et la mention des différentes sociétés savantes auxquelles elle a appartenu.
Ainsi, pour Pierre Ambroise-Thomas (1937-2014), on apprendra, qu’outre l’Académie nationale de médecine qu’il a présidée en 2007, il a appartenu, à des titres divers, à l’Académie nationale de médecine du Brésil, à l’Académie nationale de pharmacie, à la Société de pathologie exotique et à la Société linnéenne de Lyon.
L’interface de recherche permet d’effectuer des recherches croisées.
https://cths.fr/an/prosopographie.php
L’Académie nationale de médecine figure dans l’annuaire des sociétés savantes lié à cet annuaire prosopographique :
https://cths.fr/an/societe.php?id=345
Ce dernier permet d’accéder, de manière alphabétique, à la presque totalité des membres de l’Académie de médecine. A la date de rédaction de ce billet, la base ne compte ainsi pas moins de 3640 fiches prosopographiques de membres de l’Académie de médecine, sur les quelque 32000 fiches de la base.
On peut aussi restreindre cette liste à une fourchette chronologique choisie. Par exemple, on pourra faire émerger les 482 membres de l’Académie sous la présidence de la République d’Alexandre Millerand, entre 1922 et 1924.
Est-il besoin d’insister sur l’utilité de cet important travail et sur les services qu’il ne manquera pas de rendre tant aux chercheurs en histoire de la santé qu’aux simples curieux ? Un lien direct permet désormais d’y accéder, depuis le menu du site Internet de la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine.
Jérôme van Wijland