Bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur

De nombreuses institutions organisent ou ont organisé des manifestations à l’occasion des célébrations du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur en 1822. L’Académie nationale de médecine n’est pas en reste, qui propose, le vendredi 9 décembre 2022, une journée intitulée « L’héritage médical de Louis Pasteur », qui se consacre tout particulièrement à l’apport historique des travaux de Pasteur, ainsi qu’aux recherches actuelles sur l’hygiène et le microbiote.

Pour appuyer cet événement, la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine propose, sous la forme d’une petite base de données, une mise au point sur l’influence de Louis Pasteur à l’Académie de médecine, en creux, à travers les premières mentions qui sont faites de ses travaux comme à travers les hommages qui lui sont rendus, comme en plein, à travers ses lectures en séance ou ses participations à des discussions. Cette base, outil que nous espérons utile à la recherche, est en outre une invitation à revenir aux textes des discours et prises de parole de Pasteur et de ses contemporains, soutiens ou contradicteurs.

Son nom est évoqué, pour la première fois à l’Académie de médecine, par Apollinaire Bouchardat et Félix Boudet dans la séance du 12 avril 1853, au sujet des propriétés de la quinidine. Ses travaux continuent d’être cités, et il faut attendre une vingtaine d’années avant que Louis Pasteur, chimiste, ne soit élu le 25 mars 1873 associé libre, dès le premier tour et après avoir été présenté en première ligne par sa section, par 41 voix contre 26 à Le Roy de Méricourt, 7 à Brochin, 3 à Lhéritier, 2 à Bertillon.

Dès lors, la présence de Pasteur à l’Académie de médecine peut être évaluée à l’aune de ses interventions comme auteur, ou comme discutant :

Entre 1873 et 1888, soit 16 ans, les quelque 80 interventions de Pasteur dans l’un ou l’autre de ces rôles dessinent une activité marquée surtout entre 1875 et 1881, avec un léger rebond en 1886 lorsque éclate la célèbre polémique avec Michel Peter.

Ses interventions concernent principalement ses recherches sur l’urine, sur le pansement ouaté, sur la théorie des germes et les maladies contre lesquelles les travaux de Pasteur ont apporté des traitements nouveaux : maladie du charbon, choléra des poules (prétexte d’un débat houleux avec le vétérinaire Gabriel Colin), rouget du porc et rage.

Jérôme van Wijland

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