Les lundi 2 et mardi 3 septembre 2013, le colloque « Violences faites aux femmes : soins aux victimes, prise en charge des auteurs » s’est tenu à l’Académie nationale de médecine. La bibliothèque a accompagné cette manifestation en organisant, à partir de ses collections, une courte exposition mettant en relief le parcours exceptionnel de cinq femmes dans les domaines scientifique et médical. Nous souhaiterions vous faire partager ces portraits au travers de plusieurs billets.
Portrait 1 : Madeleine BRÈS née GEBELIN (1842-1921)
Fille d’un artisan nîmois, elle découvre sa vocation en accompagnant son père à l’hôpital où il exerce son métier de fabricant de charrettes. Décidée à devenir médecin, elle se présente au doyen de la Faculté de médecine de Paris, Charles-Adolphe Wurtz, qui l’autorise à s’inscrire à la faculté à la condition qu’elle ait son baccalauréat. Deux ans plus tard, en 1868, elle entre à la Faculté de médecine de Paris, en même temps que trois étudiantes étrangères, Elizabeth Garrett, Catherine Gontcharov et Mary Putnam : ce sont les quatre premières étudiantes en médecine en France. Madeleine Brès est la première femme française à obtenir le diplôme de docteur en médecine en 1875.
Suite à sa thèse de doctorat De la mamelle et de l’allaitement, Madeleine Brès se spécialise dans tout ce qui touche à la relation entre la mère et son bébé, ainsi qu’à l’hygiène des jeunes enfants. Missionnée par le ministre de l’Intérieur en 1891, elle part en Suisse étudier l’organisation et le fonctionnement des crèches et en 1893, fonde une crèche dans le quartier des Batignolles. Professeur d’hygiène, elle enseigne notamment aux directrices des écoles maternelles de la ville de Paris. Enfin, elle dirige le journal Hygiène de la femme et de l’enfant et est l’auteur de livres de puériculture.
Un dossier biographique à son nom est consultable à la Bibliothèque de l’Académie de médecine.
Anaïs Dupuy-Olivier