Jeudi 3 décembre, à Tourcoing, se déroulera une journée d’étude consacrée à l’histoire des outils pédagogiques, appelés « modèles clastiques », destinés à l’enseignement de la médecine et des sciences (anatomie humaine, anatomie comparée et histoire naturelle). Ces outils existent depuis le XVIe siècle comme en attestera la première communication de la journée présentant la pratique des feuilles volantes anatomiques à rabats superposés (XVIe-XVIIe siècles). Ces supports à l’enseignement figuraient des plantes, des animaux, des corps écorchés entiers ou sous forme de fragments, tels, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les mannequins humains et les animaux en papier mâché du docteur Louis Auzoux que l’on pouvait démonter pour mimer la dissection. Fabriqués dans divers matériaux plus ou moins résistants (bois, papier mâché, papier plié et découpé, « carton pierre »…), ces objets reproduisaient le réel au plus près (apparence, couleurs, toucher). Les élèves pouvaient les manipuler, les démonter, les remonter, explorer et étudier les formes, les tailles…
Aujourd’hui, les modèles clastiques ont pris de nouvelles formes, bénéficiant des innovations technologiques, notamment numériques. Ils sont toujours utilisés dans les champs de l’éducation, de la médiation, ou encore, de la muséographie.
Des chercheurs, des conservateurs et des professionnels interviendront lors de cette journée pour exposer cette longue et intéressante histoire qui sera accompagnée d’une exposition « Des objets, des images, des gestes – Nouveaux outils de médiation tangible » (4-17 décembre).
Le programme détaillé de la journée figure sur le site du programme de recherche Didactique tangible de la Haute école des arts du Rhin (http://didactiquetangible.hear.fr/recherche-fondamentale/modeles-clastiquesmanipuler-pour-comprendre/).
Anaïs Dupuy-Olivier