Jeudi 14 novembre 2013
Salle des séances de l’Académie nationale de médecine, 16 rue Bonaparte, 75006 Paris
Anaphylaxie, sérothérapie, chaleur animale, suc gastrique et digestion, fermentation lactique et lactose, contraction musculaire, sensibilité, etc. Ces mots et expressions dessinent le portrait d’un physiologiste d’exception, Charles Richet, récompensé du prix Nobel de physiologie et de médecine en 1913 pour sa découverte de l’anaphylaxie.
En parallèle de son activité de chercheur, Charles Richet s’est voulu écrivain, auteur de fables, de romans et de pièces de théâtre, mais aussi constructeur aéronautique, militant pacifiste, résumant à lui seul de nombreuses contradictions de son temps. Bien qu’adepte du spiritisme, érigeant la science métapsychique en véritable science, ses travaux de physiologie n’en portent pas moins la marque d’un esprit positiviste et imprégné de rigueur.
Eugéniste convaincu, il s’engage néanmoins dans le camp dreyfusard. Son pacifisme militant ne l’empêche pas, non plus, d’anticiper l’appel en 1870 et, de nouveau pendant la Première Guerre mondiale, de partir en Italie afin de la rallier à une cause qu’il estime fondée en droit.
Cent ans après l’attribution du prix Nobel de physiologie et de médecine à Charles Richet, un colloque, placé sous le patronage de l’Académie des sciences et de l’Académie nationale de médecine, lui rend hommage. Conviant des médecins, des chercheurs en histoire, littérature et sciences sociales, il permettra de faire le point sur cette figure scientifique fascinante de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.